Avertissement / TW : sujets autour de la mort. Il n’y a pas de limite d’âge pour accéder à cette exposition, cependant, son contenu contient des illustrations ou mises en scènes autour de la mort qui peuvent être perturbantes ou déclencher des émotions difficiles pour certaines personnes.
Un matin pluvieux, une maison isolée. On ouvre la porte, pas un bruit. Une odeur de charogne qui retourne le bide et des mouches, plein de mouches. Alors on cherche. On marche sur des asticots, on croirait écraser des céréales. Puis Les semelles collent au plancher. On y est. Il est là, sur le lit. Depuis combien de temps? Des jours? Des semaines? Les cheveux sont collés sur l’oreiller, la chair incrustée dans les draps. C’est pas beau à voir. Et cette odeur… âcre, forte, qui vous prend les naseaux et ne les lâchera plus de la journée.
Bienvenue dans mon quotidien.
Dans ce boulot, faut avoir l’estomac bien accroché. Pas de place pour les petites natures. Ici ça colle, ça suinte, ça tâche. Notre taf ? Récupérer ce qui peut avoir de la valeur chez des défunts avant l’arrivée de la police et des pompes funèbres. Tout sera revendu aux enchères pour engraisser des gens peu fréquentables.
C’est pas le job du siècle mais c’est suffisant pour garder la tête hors de l’eau et ne pas sombrer.
Jusqu’ici tout se passait bien. Puis il y a eu cette bague… cette foutue bague !
Gaet’s et Monier ont voulu raconter ça en bd. Parait que ça valait le coup d’en parler. Et vu l’engouement du public faut croire qu’ils avaient raison. Gaet’s il sait y faire pour vous plonger dans une ambiance glauque et poisseuse. Une intrigue à tiroirs, un scénar bien ficelé et addictif. Du polar pur et dur. Noir, tendu, implacable.
Et le gars Monier il est pas en reste. Un trait nerveux, des personnages bien caractérisés, des cadrages dynamiques, un découpage cinématographique, des couleurs franches et assumées qui contrastent avec la noirceur du récit.
Et maintenant voilà l’expo avec une scénographie immersive aux petits oignons. Au fait, la bd s’appelle R.I.P. Apparemment ça vient d’un truc latin qui veut dire repose en paix. Mais dans cette histoire, je vous le dis, les morts et les vivants ne resteront pas en paix bien longtemps.
Dates Du 27 au 29 octobre
Lieu Palais du Grand Large, Salle Charcot
Thématique Mort
Scénographie Cédric Vancayseele, Anne Chotard